Les dangers de certains antidouleurs et anti-inflammatoire durant la grossesse

anti-inflammatoire

Certains médicaments antalgiques sont suspectés d’être très dangereux pour la femme enceinte et le fœtus. En effet, des risques de malformations et d’intoxication sont associés à la prise de médicaments mal dosés ou contre-indiqués durant la grossesse. L’ibuprofène et l’aspirine et autres anti-inflammatoires sont alors pointés du doigt.

Une baisse de la fertilité

Depuis quelques années déjà, les scientifiques ont affirmé une baisse des spermatozoïdes dans certains pays européens. L’on note aussi un nombre un peu plus élevé de malformations génitales comme des cryptorchidies (absence de descente totale ou partielle du testicule chez le petit garçon) plus particulièrement dans les pays industrialisés. Le cancer du testicule serait aussi en augmentation dans les mêmes zones. La cause de ces phénomènes encore peu documentés serait l’usage de pesticides et autres produits chimiques présents dans certains médicaments et dans les aliments transformés. Le rôle des médicaments antalgiques pris par la mère durant la grossesse est également mentionné dans les facteurs de risques. Ainsi, selon des études menées dans les laboratoires de Danemark, la prise, pendant plus de deux semaines lors du premier ou du deuxième trimestre de la grossesse, de l’aspirine ou de l’ibuprofène multiplierait par deux le risque de donner naissance à un garçon souffrant de cryptorchidie. Et pour les futures mères ayant utilisé pendant plus de 15 jours deux antalgiques simultanément, le risque d’avoir un garçon infertile ou susceptible de contracter un cancer du testicule est 22 fois plus élevé que celui des femmes qui n’ont rien pris.

Les dangers de l’aspirine durant la grossesse

La contre-indication médicamenteuse s’applique à l’aspirine si la posologie est supérieure à 100 mg par jour pour la femme enceinte. Par ailleurs, il est crucial de lire la notice des médicaments avec attention, car certains composants peuvent contenir de l’aspirine, sans que cela soit indiqué dans la dénomination. En effet, même pris de manière ponctuelle, les anti-inflammatoires sont à proscrire au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (6 mois de grossesse). Et ce, qu’ils sont sur prescription médicale ou en vente libre, quelles que soient la durée de traitement et la voie d’administration. L’aspirine qui est un anti-inflammatoire non stéroïdien peut entrainer des problèmes graves chez bébé, notamment l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale ou dans le pire des cas la mort in-utéro. Aussi, même si vous n’avez pris l’aspirine qu’une seule fois, il est impératif de prévenir et de consulter très rapidement votre gynécologue.

Les dangers de l’ibuprofène au début de la grossesse

L’ibuprofène est à proscrire dès le début de la grossesse. Une étude réalisée par l’Inserm, a montré que cette molécule peut entraîner des perturbations du système hormonal dans le testicule du fœtus avec des conséquences sur le développement du tractus urogénital masculin. Ce médicament supprime la production de différentes hormones testiculaires, dont la testostérone. Ce dernier contrôle les caractères sexuels primaires et secondaires et la descente des testicules. D’après ceux qui ont mené l’étude, une fenêtre de sensibilité se situe au cours du 1er trimestre de développement du fœtus. Durant cette période, l’ibuprofène présente un risque majeur pour le futur appareil génital et reproducteur de l’enfant. En outre, la prise de plusieurs antalgiques pendant la grossesse représente un danger accru pour l’équilibre hormonal du fœtus masculin. Quelle que soit la pathologie, il est essentiel de réévaluer tout traitement médicamenteux pendant la grossesse.